Pourquoi est-ce que l’on disjoncte beaucoup plus fréquemment avec le compteur Linky ? (2ème partie)

Le collectif Chartres de Bretagne
Pétition Anti-Linky

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Nous avions mis en ligne, il y a quelques mois, un article expliquant les raisons des disjonctions plus fréquentes avec le compteur/capteur Linky en raison du changement de puissance mesurée.
En effet, le Linky ne mesure plus la puissance active (kW) comme le faisaient les compteurs électromécaniques et électroniques, mais la puissance apparente (kVA).  Nous avons pu vous montrer qu’en fonction des appareils utilisés, et du phénomène de déphasage lié à la notion de cosinus phi, la mesure de la puissance soutirée n’était plus la même avec le Linky. Bien entendu, cela n’est pas à l’avantage du consommateur.

Il faut également savoir qu’avec l’arrivée du Linky, la disjonction en cas de dépassement de la puissance souscrite de l’abonnement, ne se produit plus de la même manière qu’avec les compteurs d’anciennes générations.

Pour faire simple, avec les compteurs électromécaniques et électroniques, c’est le disjoncteur qui était chargé de la disjonction en cas de dépassement de la puissance souscrite, désormais, avec le Linky, le disjoncteur est dispensé de cette fonction au profit de l’organe de coupure intégré au Linky.

Explications
Tout logement est pourvu d’un compteur et d’un disjoncteur, ce dernier se chargeant de disjoncter lorsqu’il y a dépassement de puissance. Que l’on ait un compteur électromécanique (bleu) ou électronique (blanc), le disjoncteur est le seul dispositif pouvant couper l’alimentation électrique d’un logement, le compteur électrique ne peut techniquement pas le faire.

Compteur électromécanique

Compteur électronique

 

Compteur Linky

L’une des grandes différences technologiques entre les anciens compteurs et le capteur communicant Linky est la présence d’un organe de coupure faisant office de disjoncteur.
L’organe de coupure se trouve au centre de l’image ci-dessous (détails internes du compteur Linky).

Exemple avec un logement ayant souscrit un abonnement à 6 kVA

Prenons un exemple concret pour démontrer l’arnaque utilisée par Enedis avec le cas d’un logement disposant d’un abonnement à 6 kVA, qui rappelons-le, était un 6 kW il y a quelques années, avant qu’Enedis ne change l’unité de mesure unilatéralement !

Dans un logement équipé d’un compteur classique (électromécanique ou électronique), la disjonction s’effectue sur l’intensité atteinte (exprimée en Ampères). Dans le cas d’un abonnement à 6 kVA (anciennement 6 kW), le disjoncteur est réglé sur 30 A. Un tableau de correspondance est disponible plus bas dans l’article.

Le même logement, désormais équipé d’un compteur/capteur Linky, ne réagira plus de la même façon. En effet, c’est désormais le compteur Linky qui va se charger de mesurer la valeur de l’abonnement mais il n’est plus calibré sur l’intensité (en Ampères), mais sur la puissance apparente (en kVA ou VA).
L’abonnement étant à 6 kVA, la disjonction interviendra à 6000 VA.

Comparons le fonctionnement des deux types de compteurs. L’un est calibré en Ampères, l’autre en VA (Volt Ampère). Or, une valeur de 30 A n’est pas égale à 6 kVA (ou 6000 VA).

Nous allons utiliser la formule de physique adaptée au calcul de la puissance, de l’intensité et/ou de la tension afin de vous démontrer l’arnaque d’Enedis vis à vis des consommateurs.

La formule physique est S = U x I
– S étant la Puissance apparente (Volts Ampères)
– U étant la Tension (Volts)
– I étant l’Intensité (Ampères)

Dans le cas des compteurs classiques, on multiplie la Tension (230 V) par l’Intensité (30A) maximum du disjoncteur. On obtient une valeur de 6900 VA (ou 6,9 kVA).

En ce qui concerne le compteur Linky, nous connaissons la Tension (230 V) et la Puissance Apparente (6 kVA ou 6000 VA), la formule  va nous permettre de calculer l’Intensité du courant. La formule consiste donc à diviser la Puissance (6000 VA) par la Tension (230 V), et cette fois nous trouvons une valeur de … 26,08 A.

 

 

Bilan des calculs

Avec les anciens compteurs les valeurs maximales avant disjonction étaient de 30 A ou 6900 VA, avec le Linky les valeurs sont désormais de 26 A et 6000 VA soient … 13% de moins.

Ci-dessous, les tableaux complets suivants le type d’abonnement avec compteur monophasé ou triphasés.

Et la comparaison entre les deux tableaux où l’on constate clairement la perte de 13%.

On peut donc affirmer que la puissance autorisée par les Linky est inférieure de 13% à celle des autres compteurs d’où les disjonctions fréquentes dès l’installation des Linky chez un grand nombre d’usagers.

Complément d’information sur un document de Next-Up.

Télécharger la version PDF de cet article.

 

La commune de Bécherel s’oppose au compteur Linky

Le collectif Chartres de Bretagne
Pétition Anti-Linky

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Le Conseil Municipal de Bécherel a voté à l’unanimité, le 18 décembre dernier, l’interdiction du déploiement des capteurs communicants Linky sur son territoire.

Bécherel, jolie petite commune d’Ille et Vilaine, connue comme la Cité du Livre, est la 500ème commune de France à prendre une décision allant à l’encontre du déploiement des capteurs Linky (rappelons que c’est comme cela que Philippe Monloubou, le président du Directoire d’Enedis nomme les Linky).

L’Association AALGA Bretagne, composée des différents Collectifs Anti-Linky d’Ille et Vilaine, avait pu rencontrer Madame Parmentier, Maire de la Commune et sa première adjointe au début de l’été 2017, pour leur exposer clairement les inconvénients majeurs des capteurs Linky. Suite à cette réunion, le Conseil Municipal s’est accordé plusieurs mois pour étudier en détail ce dossier compliqué. A la fin de cette période, et après avoir longuement analysé les différents points du déploiement des compteurs communicants, le Conseil Municipal à voté une interdiction du remplacement des actuels compteurs par des Linky.

Merci aux courageux membres du Conseil Municipal et particulièrement à Madame la Maire de Bécherel, d’avoir pris une décision de bon sens protégeant les administrés de la Commune, malgré les pressions d’Enedis et de la Préfecture. Nous espérons que d’autres communes du département suivront cette voie.

Plus de 170 foyers sur les 400 que compte la commune ont signé la pétition anti-Linky faite à l’initiative du Collectif anti-Linky de Bécherel.

Après Bovel, première commune de France à faire appel au Tribunal Administratif pour exiger que son arrêté anti-Linky soit validé par les instances administratives, voici donc une nouvelle épine dans le pied d’Enedis Bretagne car Bécherel fait partie de Rennes Métropôle.

Nous souhaitons une bonne année à Messieurs Laurans et Saillard, respectivement Directeurs d’Enedis Bretagne et Ille et Vilaine !!!!

 

Le Conseil Municipal, après délibération et à l’unanimité :

  •  Refuse le déclassement des compteurs d’électricité existants;
  • Interdit l’élimination des compteurs existants et leur remplacement par des compteurs communicants Linky sans le consentement préalable de la commune et une décision de désaffection de la part de son Conseil Municipal.

La délibération du Conseil Municipal

 

 

 

La commune de Bovel sera la première commune de France à faire appel suite à l’annulation de sa décision anti-Linky

Le collectif Chartres de Bretagne
Pétition Anti-Linky

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La commune de Bovel (Ille et Vilaine) sera la première commune de France à faire appel de la décision d’un Tribunal Administratif, qui avait annulé le vote du Conseil Municipal relatif à l’interdiction du déploiement des compteurs/capteurs Linky sur son territoire.

Bovel. Les compteurs Linky imposés à la municipalité

José Mercier, le Maire de la commune, vient d’annoncer que sa commune va faire appel de la décision devant la Cour Administrative d’Appel de Nantes.

Le Maire déclare qu’il ira « jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, s’il le faut ».

La commune aura beaucoup plus de chances de succès en Cour administrative d’appel où siègent des magistrats expérimentés, parfois en fin de carrière, et qui n’auront pas peur (espérons-le) de prendre les décisions qui s’imposent : reconnaître que la commune reste propriétaire des compteurs d’électricité même quand elle a délégué sa compétence de distribution de l’électricité à un Syndicat Départemental de l’Energie, et de fait qu’elle peut s’opposer à la mise en place des Linky.

BOVEL sera le fer de lance de ce combat pour la démocratie, le respect des droits des citoyens, leur santé, leur dignité …

Village breton contre compteurs Linky : le maire ira jusqu’à la Cour administrative d’appel

Comme le dit José Mercier dans son interview au quotidien Ouest-France, « la commune à délégué la compétence d’électrification au Syndicat Départemental de l’Energie, mais n’a pas délégué la propriété des compteurs. Le Syndicat en a seulement l’usufruit ».


Pour information, José Mercier sera présent dans l’émission « C Politique » sur France 5, dimanche 28 janvier 2018 à 18H30, où la question des compteurs/capteurs Linky sera abordée.

L’Association AALGA Bretagne a lancé une souscription pour aider la commune dans sa démarche contre Enedis. Les montants reçus par l’AALGA (chèques et souscription en ligne) dépassent largement les besoins nécessaires à la procédure judiciaire et pourront servir à d’autres communes.

Le Pot Commun (aide pour la commune de Bovel)

Pourquoi est-ce que l’on disjoncte beaucoup plus fréquemment avec le compteur Linky ?

Le collectif Chartres de Bretagne
Pétition Anti-Linky

Ne signez pas le nouveau contrat d’EDF

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Voir également la seconde partie de cet article.
Pourquoi est-ce que l’on disjoncte beaucoup plus fréquemment avec le compteur Linky ? (2ème partie)

Nombreux sont les clients d’EDF (ou d’autres fournisseurs d’électricité) qui rencontrent des disjonctions fréquentes après l’installation du compteur Linky et qui doivent ainsi, augmenter la puissance électrique de leur logement et par conséquent, accroître le coût de leur abonnement, pour ne plus subir ces contraintes répétitives.

Explications de ce « phénomène » prévisible.

Les schémas qui sont présentés dans ce document, ont volontairement été simplifiés afin de vulgariser le fonctionnement des compteurs électriques et d’expliquer simplement la raison des disjonctions du Linky.

1) Enedis (ex eRDF) fournit une puissance électrique exprimée en kVA à chaque habitation, mais les anciens compteurs électriques (électromécaniques ou électroniques) ne connaissent pas cette notion, ils mesurent la puissance en kW.

2) La puissance électrique fournie au logement est donc exprimée en kVA, il s’agit d’une puissance nommée Puissance Apparente (en jaune), mais elle se décompose en deux parties :

  • la Puissance Active (en vert), mesurée en kW
  • la Puissance Réactive (en rouge), mesurée en kVAr

3) C’est aux alentours de 2010 que les fournisseurs d’énergie ont modifié l’unité de mesure de la puissance électrique sur les factures des abonnés afin de préparer « la transition » avec les futurs compteurs/capteurs communicants.

Exemple sur une facture de février 2010 indiquant que la puissance de l’abonnement du logement était de 6 kW.

Sur la facture suivante, en mars 2010, il est désormais indiqué que l’abonnement souscrit est de 6 kVA. Un petit changement sans incidence à l’époque, car les compteurs ne mesuraient que la Puissance Active (celle en vert), la puissance réactive (en rouge), quant à elle, n’était pas mesurée.

4) Les compteurs électromécaniques ou électroniques mesurent la puissance en kW, ainsi pour ces derniers, il n’y a pas de différence entre le kW et le kVA.

En revanche, le compteur/capteur communicant Linky ne se comporte pas de la même manière, contrairement à ce qu’affirme Enedis. En effet, il mesure les trois puissances (active, réactive et apparente). Or la puissance apparente mesurée dépend d’un facteur très important propre à chaque appareil électrique, le cosinus phi (ou facteur de puissance).

Pour information, la puissance active est égale à la puissance apparente multipliée par le cosinus phi.

P (kW) = P (kVA) x cos phi

Le cosinus phi est compris entre 0 et 1, plus il est proche de 1, moins l’appareil utilise de puissance réactive. A l’inverse, plus le cosinus phi est proche de 0, plus l’appareil utilise la puissance réactive et plus cela aura un impact sur la mesure de la puissance par le Linky.

Des appareils composés principalement de résistances, auront un cosinus phi proche de 1 et donc une puissance réactive faible voire inexistante et n’auront alors pas d’incidence sur le comptage du Linky.

En revanche, les appareils disposants de moteurs ou de composants électroniques auront un cosinus phi largement inférieur à 1 et leur puissance réactive sera élevée. L’incidence sur le mode de mesure de la puissance par le compteur Linky sera très importante.

Or, les appareils n’utilisant pas ou presque pas de puissance réactive sont de plus en plus rares (appareils électriques résistifs) :

  • ampoules à incandescence (interdites depuis de nombreuses années)
  • grille-pain
  • cafetière
  • radiateur électrique
  • minifour à résistance
  • fer à repasser d’ancienne génération (sans centrale vapeur)

 

La quasi intégralité des appareils électriques que nous utilisons actuellement consomment de la puissance réactive et pour certains de façon très importante (appareils électriques réactifs) :

  • ampoules fluo compactes
  • ampoules LED
  • machine à laver
  • réfrigérateur
  • ordinateur
  • télévision
  • chargeurs d’appareils électriques (téléphones portables, tablettes …)

Bilan, avec le compteur Linky, la puissance réactive va être comptabilisée dans le mode de mesure de la puissance électrique.

Attention à bien faire la différence entre la puissance et la consommation. La puissance est exprimée en kVA ou kW, alors que la consommation est exprimée en kWh.

Si on faisait une comparaison avec la consommation d’un véhicule, la puissance électrique (kVA ou kW) correspondrait à la consommation instantanée de carburant du véhicule alors que la consommation électrique (kWh) correspondrait à la consommation moyenne de carburant sur le parcours.

5) Prenons le cas d’un logement individuel ayant un abonnement électrique à 6 kVA et comparons le fonctionnement entre un vieux compteur électromécanique et un compteur Linky.

Sur ce schéma simplifié, le tuyau représente la puissance de l’abonnement souscrit, à savoir 6 kVA, mais comme les anciens compteurs ne mesurent que la puissance active (kW), c’est un peu comme si le tuyau représenté était intégralement réservé à la puissance active. Ainsi, avec les anciens compteurs il n’y a pas de différence entre 6 kVA et 6 kW car ils ne mesurent que le kW.

Si le logement ne dépasse pas la puissance de 6 kW, il n’y aura pas de disjonction. La disjonction ne surviendra que si la puissance demandée est supérieure à la puissance souscrite dans l’abonnement. Point important, avec les anciens compteurs électriques, ce n’est pas le compteur qui disjonctera, mais le disjoncteur.

6) Regardons désormais le même logement avec un compteur Linky. Dorénavant, ce n’est plus la puissance active qui est mesurée, mais la puissance apparente (puissance active + puissance réactive).

Le tuyau étant le même que précédemment, il y a donc moins de « capacité » pour la puissance active. Une des différences fondamentales entre les anciens compteurs et le nouveau compteur est que le Linky contient un disjoncteur interne.

7) Sur ce schéma, on représente la puissance active (en vert) à laquelle le logement avait le droit avant le Linky, et l’on constate que cette puissance dépasse la capacité autorisée par le Linky car elle doit « partager » la capacité autorisée avec la puissance réactive (en rouge). Tant que le logement n’atteint pas cette capacité de dépassement, il ne se passe rien, mais si le logement puise dans cette capacité, comme il pouvait le faire avant, alors il y a disjonction. Le point important à connaitre est, que le disjoncteur du logement n’est pas à l’origine de la disjonction.

C’est le disjoncteur interne du Linky qui provoque la disjonction !

8) Le logement a « dépassé » la capacité autorisée par le compteur Linky, ce dernier provoque une disjonction alors qu’avec l’ancien compteur, il ne se serait rien produit.

Bilan, avec un abonnement identique, la puissance autorisée par le compteur Linky n’est plus la même. Elle est inférieure à celle qui était permise avec les anciens compteurs. La différence dépend du type d’appareils utilisés et de leur mode d’utilisation. Le cosinus phi (facteur de puissance) des appareils électriques aura désormais une importance majeure.

Lorsque l’on démonte un compteur Linky, on constate la présence d’un organe de coupure, il s’agit du disjoncteur interne. Enedis peut augmenter ou diminuer à distance son niveau de disjonction en fonction de l’abonnement souscrit. Il est même possible de couper le courant à distance !

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Nouveau (Février 2018)
Pourquoi est-ce que l’on disjoncte beaucoup plus fréquemment avec le compteur Linky ? (2ème partie)